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Les Chinois et le gaokao

Le nouvel Observateur publie un article sur la situation des examens d’entrée à l’université chez les Chinois. L’extrait suivant est assez clair sur la réalité pour ces étudiants potentiels.

Les impétrants ne renoncent à aucun stratagème pour décrocher le « gaokao », précieux sésame pour des études supérieures en Chine.

Des lycéens s’infligent ainsi des injections intraveineuses de glucose pour plancher dans les meilleures conditions physiologiques tandis que des jeunes filles reçoivent une cure d’hormones ou des pilules contraceptives afin de retarder leur cycle menstruel.

« Nous avons vu des filles prendre la pilule pour retarder leurs règles le temps des examens », confirme à l’AFP un gynécologue de l’hôpital Chaoyang de Pékin, sous couvert d’anonymat, à propos de cette méthode utilisée souvent par les sportives de haut niveau pour être « au top ».

Les parents les plus aisés ont loué des maisons à proximité des 7.300 centres d’examen du pays pour cet examen national prévu jeudi et vendredi. Et parmi eux certains se sont en sus assuré les services d’une « gaokao baomu » (nounou d’examen) missionnée pour dorloter les étudiants avant et pendant les examens.

Source: Article du nouvel Observateur

Cela est d’autant plus intéressant que les Chinois ont, selon les historiens de l’évaluation, inventé l’évaluation, du moins, les principes de l’évaluation écrite que l’on trouve encore aujourd’hui dans les écoles et les universités.

D’ailleurs, un livre qui a fait des vagues lors de sa parution traite de ce sujet (voir la référence plus bas 1).

Je pense que l’on peut parler ici de dérive, mais tout de même, avouez que l’importance qu’accordent les Chinois à l’accès à l’université ne peut que nous impressionner.

 

1 Ichisada Miyazaki: China’s examination hell: the civil service examinations of imperial China. Translated by Conrad Schirokauer. 145 pp. New York and Tokyo: Weatherhill, 1976.